Vous avez une idée innovante et souhaitez créer votre startup en France ? Félicitations, vous faites le premier pas vers une aventure passionnante !

Mais attention, créer une startup n’est pas une mince affaire. Selon l’INSEE, 30% des nouvelles entreprises font faillite dans les 3 premières années. Il est donc primordial de bien vous préparer avant de vous lancer.

Dans cet article, je vais vous guider étape par étape pour mettre toutes les chances de votre côté. Vous allez découvrir :

  • Comment valider votre idée et votre marché
  • Quelle forme juridique choisir
  • Comment financer votre startup
  • Comment recruter vos premiers employés
  • Quels sont les dispositifs d’aide pour les jeunes entreprises innovantes

Suivez le guide, et vous maximiserez vos chances de faire partie des 70% de startups qui réussissent !

1. Valider votre idée

La première étape consiste à s’assurer que votre idée rencontre un vrai besoin du marché. Inutile de se lancer tête baissée sans savoir si des clients seront au rendez-vous.

Commencez donc par challenger votre idée sous toutes les coutures. Posez-vous les questions suivantes :

  • Quel problème ou besoin votre produit / service permet-il de résoudre ?
  • Quelle est la taille de ce marché (combien de clients potentiels) ?
  • Existe-t-il déjà des solutions concurrentes ? Si oui, en quoi la vôtre est-elle meilleure ?

Pour étayer vos réponses, n’hésitez pas à :

  • Faire des études de marché : analyse de l’offre et la demande existantes
  • Interviewer des prospects : est-ce qu’ils rencontrent ce problème ? Seraient-ils intéressés par votre solution ?
  • Consultez des experts : ils peuvent confirmer si votre idée est viable

Une fois ces vérifications faites, vous devriez avoir suffisamment de données pour décider si votre idée mérite d’être poussée plus loin ou s’il vaut mieux passer à autre chose.

Si le feu vert est donné, il est temps de structurer votre projet.

2. Bâtir votre business plan

Le business plan va vous permettre de challenger encore plus en profondeur la viabilité de votre startup.

C’est également un document incontournable pour convaincre de futurs investisseurs. En effet, bien peu accepteront de mettre de l’argent dans un projet non étayé et dont la rentabilité n’est pas démontrée.

Votre business plan doit couvrir les points suivants :

  • L’équipe dirigeantePrésentez les fondateurs et les compétences qu’ils apportent à l’entreprise. Insistez sur vos expériences complémentaires et vos réalisations passées.
  • L’offreDécrivez en détails votre produit / service, son fonctionnement et ses points forts. Mettez en avant votre innovation par rapport aux solutions existantes.
  • Le marché cibleDélimitez précisément le segment de clientèle que vous visez. Fournissez des données chiffrées sur sa taille et son potentiel de croissance.
  • La stratégie commercialeExpliquez comment vous allez acquérir des clients et faire croître vos ventes : marketing digital, partenariats, etc.
  • Le business modelPrécisez comment votre startup va générer des revenus. Par exemple par la publicité, l’abonnement, la commission sur transactions, etc.
  • Les prévisions financièresEstimez vos coûts fixes, variables, vos volumes de ventes prévisionnels et en déduisez votre seuil de rentabilité.

La rédaction de ce business plan représente un vrai travail, mais c’est du temps parfaitement investi. Vous sortirez de l’exercice avec une vision extrêmement claire de la faisabilité de votre projet.

3. Choisir le bon statut juridique

Maintenant que votre idée tient la route sur le papier, vous allez donner une existence légale à votre startup. Cette étape cruciale conditionnera grandement la suite.

Plusieurs options s’offrent à vous :

  • Entreprise individuelleC’est la forme la plus simple si vous entreprenez seul. Votre responsabilité financière est limitée à votre patrimoine professionnel. Côté impôts, vous serez taxés à l’IR. Le régime micro-entreprise avec ses faibles charges est possible sous conditions de CA.
    • Avantages : Simplicité, fiscalité avantageuse avec le micro-entreprise
    • Inconvénients : Responsabilité financière illimitée
  • EURLL’EURL vous permet de limiter votre responsabilité financière tout en restant propriétaire unique. Le dirigeant a le statut de travailleur indépendant avec des cotisations sociales obligatoires. L’EURL est imposée à l’IS mais peut opter pour l’IR sous conditions.
    • Avantages : Responsabilité limitée, permet le régime micro
    • Inconvénients : Coûts sociaux élevés pour le dirigeant
  • SASULa SASU offre les mêmes avantages que l’EURL mais ouvre droit aux dividendes pour le dirigeant, moins taxés que des revenus. En revanche le régime micro n’est pas possible avec ce statut.
    • Avantages : Responsabilité limitée, fiscalité attractive
    • Inconvénients : Statut plus contraignant, pas de régime micro

Bien évidemment, ce ne sont que quelques exemples. Documentez-vous sur toutes les formes juridiques existantes avant de vous décider.

Sachez aussi que vous pourrez changer de statut par la suite en grandissant, notamment pour lever des fonds et ouvrir votre capital.

4. Trouver des financements

Parlons maintenant du nerf de la guerre : l’argent. Il vous en faudra pour développer votre produit, acquérir vos premiers locaux et équipements, recruter, et tenir au moins 1 an sans chiffre d’affaires.

Plusieurs options s’offrent à vous pour financer le lancement de votre startup :

  • AutofinancementSi vous avez assez d’économies personnelles, vous pouvez démarrer en autofinancement. C’est idéal pour débuter rapidement sans perdre le contrôle de votre société. Néanmoins, vos fonds risquent de fondre vite avec tous les frais de démarrage.
  • Love moneyVous pouvez lever des fonds auprès de votre entourage contre une prise de participation minoritaire au capital. C’est aussi un bon moyen de vous associer à une personne de confiance. Par contre, méfiez-vous des conflits d’intérêts familiaux.
  • CrowdfundingLes plateformes de financement participatif comme Ulule ou KissKissBankBank permettent de lever des fonds auprès de parfaits inconnus. Vous vous assurez ainsi un premier marché pour votre produit. En revanche, vous risquez de donner trop tôt des idées à la concurrence.
  • Business angelsCe sont des investisseurs privés qui prennent des participations dans de jeunes sociétés innovantes. Ils apportent généralement leurs conseils en plus de leur argent. En contrepartie, ils deviennent actionnaires minoritaires.
  • Aides publiquesDe nombreux dispositifs d’aides existent pour soutenir les jeunes entreprises deeptech et innovantes. Bpifrance propose par exemple des prêts d’honneur ou des subventions selon certains critères. Pensez-y

    !

  • Capital-risqueCe sont des fonds d’investissement spécialisés dans les startups technologiques à très fort potentiel. Ils peuvent investir plusieurs centaines de milliers d’euros voire des millions et accompagner la société sur le long terme. En revanche, ils sont très sélectifs.

Bien sûr, vous pouvez combiner plusieurs de ces modes de financement. L’essentiel est de bien étudier le pour et le contre de chaque option avant de vous décider.

5. Constituer votre équipe

Pour transformer votre idée en véritable business, vous aurez besoin de compétences diverses : tech, marketing, commercial, juridique/finance, etc.

Au début, vous endosserez probablement tous les rôles. Mais arrivé à un certain stade, vous devrez déléguer pour vous recentrer sur vos points forts, généralement la stratégie.

Pour composer votre équipe, plusieurs options s’offrent à vous :

  • Salarier des profils expérimentésC’est idéal pour disposer immédiatement de toutes les compétences critiques. En revanche, le coût peut vite devenir prohibitif. De plus, tous les talents n’ont pas envie de prendre le risque de rejoindre une jeune pousse.
  • Faire appel à des prestatairesVous pouvez sous-traiter certaines tâches le temps de tester votre marché : développement web, comptabilité, etc. C’est une option flexible et économique, mais il faudra ensuite internaliser ces fonctions stratégiques.
  • Attirer des profils juniorsPourquoi ne pas former vous-même de jeunes talents prometteurs ? Vous limitez les coûts salariaux et ils seront d’autant plus impliqués dans la réussite de la boîte. En revanche cela demande du temps pour les encadrer.
  • S’appuyer sur des associésRien de tel que de s’associer avec un ou plusieurs entrepreneurs complémentaires. Vous additionnez vos compétences tout en partageant les risques. Attention toutefois aux conflits potentiels entre associés. Le cadre légal doit être très clair dès le début.

En résumé, il vous faudra probablement mixer plusieurs de ces stratégies pour composer l’équipe idéale, en fonction de vos besoins et moyens.

Mais n’oubliez pas, vos premiers collaborateurs seront déterminants pour faire décoller votre startup. Choisissez-les bien !

6. Se faire accompagner

Heureusement, vous n’êtes pas seul pour relever tous ces défis. De nombreuses structures publiques et privées existent pour donner un coup de pouce aux futurs entrepreneurs.

  • IncubateursCe sont des programmes d’accompagnement intensif, généralement sur 1 an, destinés aux projets les plus prometteurs. En échange d’une prise de participation de l’ordre de 5 à 10%, ils vous apportent :
    • Expertise : coaching personnalisé, mentoring, masterclass, etc.
    • Réseau : mise en relation avec des partenaires et investisseurs
    • Services : hébergement, accès à des outils, avantages

    Vous gagnerez ainsi en crédibilité et ouvrirez votre carnet d’adresses.

    Quelques incubateurs de renom en France : Numa, Station F, 50 Partners, etc.

  • Pépinières et couveusesElles proposent des locaux et des services mutualisés à tarif préférentiel. Vous bénéficiez aussi d’un suivi moins poussé que dans les incubateurs.

    Parfait pour les entrepreneurs en phase de test d’idée avec peu de moyens.

  • Réseaux d’accompagnementIls mettent en relation des entrepreneurs avec des professionnels bénévoles : experts-comptables, avocats, banquiers, etc.

    Ces réseaux organisent aussi des événements pour favoriser le partage d’expérience.

    Quelques exemples : BGE, Initiative France, Réseau Entreprendre, etc.

7. Choisir le bon statut social

Dernier point clé lors du lancement de votre startup : votre protection sociale personnelle. Deux options s’offrent à vous :

  • Dirigeant salariéVous êtes affilié au régime général de la Sécurité Sociale. Vous bénéficiez des mêmes droits qu’un salarié : chômage, retraite, maladie, maternité.

    En contrepartie vous devez verser un salaire mensuel, même symbolique au début, ainsi que les cotisations sociales ~40% du salaire.

    C’est la solution la plus protectrice mais aussi la plus coûteuse.

  • Dirigeant TNSVous relevez du régime social des indépendants (ex RSI). Vous ne versez des cotisations qu’en cas de bénéfices et elles sont proportionnelles à vos revenus.

    Par contre vous n’avez pas droit aux allocations chômage et votre retraite sera très faible. Il faudra donc prévoir des assurances privées en complément.

    Cette option est intéressante la première année si vous ne vous versez pas de revenus, le temps de tester votre marché sans charges.

Voilà, vous savez maintenant tout ce qu’il faut pour créer votre startup et maximiser ses chances de succès ! Bien sûr, ce n’est qu’un aperçu des nombreux défis qui vous attendent. Mais avec de la détermination, un brin de folie et beaucoup de passion, votre idée peut devenir le prochain grand succès de la tech française !

Alors, prêt à vous lancer ?

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